vendredi 28 septembre 2007

Qu'est-ce qui nous pousse ?


Vous avez sûrement remarqué le nombre de gens qui vont à reculons travailler. Or une décision simple pourrait s'imposer : ne plus y aller. Pourtant l'immense majorité y consent cet effort : se laver, se déplacer, alièner son temps, supporter des choses qu'il paraîtrait insupportable à la même personne prise dans ses moments de loisirs. Donc il y a bien entendu l'élément pécuniaire qui vient brouiller les cartes. Si je ne travaille pas, je ne mange pas, je ne consomme pas et, finalement je n'existe pas, je ne vis pas.

C'est une loi de l'attraction particulière qui nous fait nous accrocher à ce travail qui n'a plus de valeur que par sa disponibilité, sa sécurité.

Alors que dire non ? C'est prendre un risque, le risque de l'inconnu.

L'anxiogène de l'inconnu prend donc toute suprématie sur l'anxiogène de la contrainte.

jeudi 27 septembre 2007

Légitimité


Légitimité... cette question suppose de répondre à la question du : "de quel droit". Bien sûr on peut arguer que la légitimité dépasse l'angle juridique. Entendons-nous : le Droit me donne-t-il la légimité d'agir, de parler, de revendiquer ?
Alors de fait on serait tenté de se pencher sur le Droit positif : en ce pays, en ce temps, que dit le droit (écrit ou coutumier) sur ma légitmité.
Les choses se compliquent si l'on commence à en venir aux questions de Droit Naturel. Pour des raisons que l'on pourra développer ultérieurement je l'assimile à l'assertion moraliste : "je suis dans mon droit".
Alors Droit ou droit ?
Tout est question de référentiel...
Mais dans les deux cas il y a bien Quelqu'un qui pose ce Droit ou son droit comme une valeur fondant la légitimité !
Or sur quoi ce Quelqu'un fonde-t-il sa légitimité ?

mercredi 26 septembre 2007

Mathématiques


Elles présentent l'avantage d'être implacables d'efficacité : "science exacte". Il me semble qu'elles ne sont pas prises en défaut... Cependant...

En finance (et, par extension, en économie) les mathématiques s'appliquent. Elles fondent même le coeur de cette activité à grand coups de ratios et de modèles de prédiction.

Pour autant le postulat reste le même : l'agent économique, l'investisseur, sont par définition rationnels.

Or, intuitivement, l'homme ne me semble pas Rationnel. Scientifiquement non plus d'ailleurs, si l'on s'en réfère aux études de Psychologie Sociale. Pour ne prendre que le phénomène d'"engagement" fort didactiquement décrit dans "Petit Traité de Manipulation à l'Usage des Honnêtes Gens", on voit bien que certaines de nos réactions ne sont pas régies par la Raison. Au contraire, s'il y a logique elle est propre aux raisons internes conscientes ou non qui forment un corpus inévitable entraînant nos réactions.

Si la Raison est à portée de main elle exige un effort, là où les raisons sont immédiatement disponibles et ne nécessitent pas de mobilisation.

Donc, si les règles financières et économiques sont certainement valables sous l'angle de la Raison, elles se disloquent face à l'Homme.

Certes il existe des modèles mathématiques de réduction de la dispersion aléatoires, mais ces modèles peuvent-ils vraiment embrasser la multitude des raisons ?

samedi 22 septembre 2007

Ulrich Beck


Sans avoir lu son oeuvre, mais l'article dans Philosophie Magazine n°12, je retiens quelques concepts forts et éclairants:
1) "La peur crée sa propre réalité", Beck retient que "la peur peut créer du lien social". Pour ma part j'y entends surtout que la peur peut générer ce qui est son objet même. En effet dans le processus de gestion des risques, la phase primaire consiste à les identifier. C'est un phénomène pour partie créatif. En reserrant sa délimitation on le rend pregnant. J'en conclus qu'en le cherchant activement on peut le rendre réel. En soi ce risque aurait pu passer inaperçu, soit ne pas prendre de réalité.
Pour autant la gestion des risques n'est pas forcément une recherche de l'élimination de ceux-ci mais l'idée conductrice devrait être celle de les transformer en opportunité.
2) Sa liste de risque comprend trois typologies majeures: catastrophes naturelles, risques techniques, terrorisme... J'y ajouterai volontiers risque économique et/ou financier.
3) Empire cosmopolitique. Sur le premier terme je ne saisis pas forcément ce sur quoi il insiste : vision organique ou expansionniste. Sur le deuxième terme je retiens tout particulièrement l'idée que "individualisme et cosmopolitisme s'encouragent mutuellement".

vendredi 21 septembre 2007

Omniprésence


Partout,
Il est partout...
Mais est-il audible pour autant.
Je ne sais pas s'il est tant écouté que ça !
L'objet est-il pour lui d'ailleurs d'être réellement entendu.
Existence ?
Médiatique, forcément puisqu'à l'époque où nous vivons l'existence n'est plus que médiatique.
Un décroché du réel vers le pixel.
Occuper le terrain, remplir l'écran via l'image mobile ou animée.
Plus que la parole.
La parole disparait somme toute au profit de la seule présence.