mardi 4 décembre 2007

évidence ultime ?


Quelles que soient les voies, théologiques ou philosophiques, ou les méthodes, dialectiques, réthoriques, analytiques, introspectives, etc. on semble être en but au même constat: il semble que la base ultime de la recherche, appelons là métaphysique, achoppe sur une difficulté commune. Au bout du bout, l'explication s'essouffle et cède la place à l'évidence...
Il est évident donc il n'est nul besoin de prouver. Mais si l'on ne prouve pas ne serait-ce pas plutôt que l'on est face à une impossibilité de prouver ?
Il faut alors admettre que toute explication est construction. Il n'y a pas de prédicat qui ne puisse être ultimement remis en cause.
On n'est pas dans le faux, on n'est pas dans le vrai, on est dans le logos, la construction/transmission par le discours.

vendredi 23 novembre 2007

Etonnement ou Construction ?


Platon dit : "Il est au plus haut point la Marque d'un philosophe, se sentiment là, s'étonner." (Théétète, traduction JF Balaude).

Dont acte. Pourtant au delà du fait générateur fonde-t-il une spécificité consubstantielle à la Philosophie ? Voire !

Mon fils s'étonne, ou s'émerveille, de phénomènes inattendus. Pour autant je n'ai pas la certitude qu'il en fasse vraiment quelque chose, i.e. cherche à comprendre, notamment. Mettons de côté son âge, il est donné à chacun de s'étonner sans pousser plus loin...

Il me semble donc que si source il y a, elle ne résume pas la Philosophie à l'étonnement.

Mais au-delà, l'étonnement est-il le seul motif de philosopher ? Le discours qui se déroule postérieurement, n'est-il, justement, qu'une séquelle. Le besoin de philosopher, donc de déployer un logos n'est-il pas au contraire générateur d'un étonnement prétexte à construire une argumentation. En d'autres termes, est-ce vraiment comprendre ce que l'on souhaite, ou expliquer ?

vendredi 12 octobre 2007

Pourquoi pas ?


Il y a dans cette question toute la puissance du potentiel. Elle ne permet aucune certitude, de réussite ou d'échec. Elle évoque au contriare un devenir pour lequel on est prêt à sauter le pas.

Elle ne met pas non plus de conditionnels, en effet n'étant pas une résolution définitive, tant les conditions, que l'adhésion la plus complète sont en définitive possible. Cette question est fondamentalement une modalité du possible. C'est l' acceptation de s'ouvrir à l'inconnu.

jeudi 4 octobre 2007

Au nom de...


De grands concepts sont utilisés pour attribuer à une multitude une volonté, un choix, un espoir, un besoin... Exemple le plus incisif: l'Homme.

Il va sans dire que la politique en est l'utilisatrice la plus friande. Le politicien use fréquemment du concept de Peuple pour s'en faire le porte-parole. Le Peuple peut revêtir des couleurs bien différentes: sociales (Prolétariat, Classe Moyenne, Ouvriers...), nationale (le Français, l'Etranger...), temporelle (le Jeune, le Senior...)...

Il faut pourtant un pouvoir quasi-magique (religieux ?) pour sublimer plusieurs personnes, donc individus, en un Construct représentant sa totalité.

Intuitivement on peut supposer que deux individus ont au moins un sujet de discorde, la sommation de ces sujets de discorde rapportés à la multitude crée donc une infinité de discordes.

Or le Construct unique, lui, est forcément unanime dans ses désirs, ses décisions, ses espérances, ses nécessités...

Il me semble que ce paradoxe suffit à l'anéantir.

vendredi 28 septembre 2007

Qu'est-ce qui nous pousse ?


Vous avez sûrement remarqué le nombre de gens qui vont à reculons travailler. Or une décision simple pourrait s'imposer : ne plus y aller. Pourtant l'immense majorité y consent cet effort : se laver, se déplacer, alièner son temps, supporter des choses qu'il paraîtrait insupportable à la même personne prise dans ses moments de loisirs. Donc il y a bien entendu l'élément pécuniaire qui vient brouiller les cartes. Si je ne travaille pas, je ne mange pas, je ne consomme pas et, finalement je n'existe pas, je ne vis pas.

C'est une loi de l'attraction particulière qui nous fait nous accrocher à ce travail qui n'a plus de valeur que par sa disponibilité, sa sécurité.

Alors que dire non ? C'est prendre un risque, le risque de l'inconnu.

L'anxiogène de l'inconnu prend donc toute suprématie sur l'anxiogène de la contrainte.

jeudi 27 septembre 2007

Légitimité


Légitimité... cette question suppose de répondre à la question du : "de quel droit". Bien sûr on peut arguer que la légitimité dépasse l'angle juridique. Entendons-nous : le Droit me donne-t-il la légimité d'agir, de parler, de revendiquer ?
Alors de fait on serait tenté de se pencher sur le Droit positif : en ce pays, en ce temps, que dit le droit (écrit ou coutumier) sur ma légitmité.
Les choses se compliquent si l'on commence à en venir aux questions de Droit Naturel. Pour des raisons que l'on pourra développer ultérieurement je l'assimile à l'assertion moraliste : "je suis dans mon droit".
Alors Droit ou droit ?
Tout est question de référentiel...
Mais dans les deux cas il y a bien Quelqu'un qui pose ce Droit ou son droit comme une valeur fondant la légitimité !
Or sur quoi ce Quelqu'un fonde-t-il sa légitimité ?

mercredi 26 septembre 2007

Mathématiques


Elles présentent l'avantage d'être implacables d'efficacité : "science exacte". Il me semble qu'elles ne sont pas prises en défaut... Cependant...

En finance (et, par extension, en économie) les mathématiques s'appliquent. Elles fondent même le coeur de cette activité à grand coups de ratios et de modèles de prédiction.

Pour autant le postulat reste le même : l'agent économique, l'investisseur, sont par définition rationnels.

Or, intuitivement, l'homme ne me semble pas Rationnel. Scientifiquement non plus d'ailleurs, si l'on s'en réfère aux études de Psychologie Sociale. Pour ne prendre que le phénomène d'"engagement" fort didactiquement décrit dans "Petit Traité de Manipulation à l'Usage des Honnêtes Gens", on voit bien que certaines de nos réactions ne sont pas régies par la Raison. Au contraire, s'il y a logique elle est propre aux raisons internes conscientes ou non qui forment un corpus inévitable entraînant nos réactions.

Si la Raison est à portée de main elle exige un effort, là où les raisons sont immédiatement disponibles et ne nécessitent pas de mobilisation.

Donc, si les règles financières et économiques sont certainement valables sous l'angle de la Raison, elles se disloquent face à l'Homme.

Certes il existe des modèles mathématiques de réduction de la dispersion aléatoires, mais ces modèles peuvent-ils vraiment embrasser la multitude des raisons ?